Repro Justice Congo (RJC) est une organisation féministe, inclusive et des droits de l’homme qui favorise le leadership des femmes, promeut la justice de genre et environnementale, la démocratie, ainsi que l’accès à l’information et aux services de santé sexuelle et reproductive pour tous en République démocratique du Congo (RDC).
RJC veille à ce que les femmes, les adolescentes, les populations clés et d’autres groupes vulnérables et marginalisés puissent pleinement jouir de leurs droits. RJC adopte une approche fondée sur les droits de l’homme, qui est essentielle pour parvenir à un changement social durable en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte.
Une grande partie de notre travail est fondée sur les quatre grands thèmes vitaux qui sont complémentaires. Voici un aperçu de ce que nous faisons.
Repro Justice Congo collabore avec des institutions académiques et la société civile pour mener des recherches visant à découvrir les causes profondes des problèmes affectant négativement les droits et la santé des titulaires de droits. Grâce à des recherches rigoureuses, nous visons à informer des interventions stratégiques susceptibles d'influencer positivement les politiques et les lois. Actuellement, en partenariat avec diverses organisations, nous entreprenons plusieurs initiatives de recherche, notamment l'évaluation des besoins et des obstacles empêchant les utilisateurs de drogues injectables de drogues injectables (UDI) et les personnes déplacées à l'intérieur du pays d'accéder aux services de lutte contre le VIH.
Cette année, Repro Justice Congo a activement participé au processus de l'Examen Périodique Universel (EPU), en présentant une soumission complète mettant en lumière les défis en matière de droits humains auxquels sont confrontées les populations clés en République Démocratique du Congo (RDC). Cet effort a impliqué un travail de fond approfondi mené par les populations clés pour documenter et collecter des preuves de violations des droits humains. Nous anticipons que les recommandations résultantes fourniront une base solide pour que les décideurs mettent en œuvre des réformes systémiques, légales et politiques.
Pour l'avenir, Repro Justice Congo s'engage à réaliser une évaluation complète couvrant les questions de santé sexuelle et reproductive, l'égalité des sexes et l'inclusion sociale, la santé et la justice, ainsi que la technologie et l'environnement. Cette approche holistique nous permettra de répondre aux défis multiformes et de plaider pour des solutions durables qui promeuvent le bien-être et les droits de tous les individus en RDC.
Repro Justice Congo est activement impliqué dans des efforts de plaidoyer visant à améliorer la santé sexuelle et reproductive, à éradiquer les violences sexuelles et basées sur le genre, à promouvoir l'acceptation et l'inclusion, et à faire progresser la littératie technologique et la protection de l'environnement.
À cet égard, Repro Justice Congo collabore avec des Organisations de la Société Civile (OSC) locales, nationales et régionales pour améliorer la santé et les droits humains des groupes vulnérables. Par exemple, nous avons participé au récent Examen Périodique Universel (EPU) de la RDC, en soumettant un rapport parallèle et en plaidant pour des réformes nécessaires. De plus, nous avons soumis un document de position au ministère de la Santé, demandant des améliorations dans l'hygiène menstruelle pour les adolescents.
Au niveau régional, nous dirigeons une coalition de la société civile en RDC plaidant pour le soutien et l'acceptation du projet de loi sur la santé sexuelle et reproductive (SSR) de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE). Dans le cadre de ces efforts, nous avons traduit le projet de loi en français pour en assurer une compréhension plus large, étant donné que le français est la langue officielle en RDC.
Actuellement, nous nous engageons dans des efforts de plaidoyer pour la révision de l'article 178d du code pénal de la RDC, qui stipule que les actes de harcèlement sexuel doivent être répétitifs pour être considérés comme tels et que les plaintes doivent être initiées par la victime. Nous considérons ces exigences comme des obstacles qui empêchent les survivants d'accéder à la justice et encouragent les auteurs à continuer leurs abus.
Repro Justice Congo met en œuvre une approche basée sur les droits humains dans ses programmes et interventions, la reconnaissant comme une stratégie robuste pour favoriser un changement durable. À cet égard, nous autonomisons les titulaires de droits, y compris les femmes, les adolescents, les personnes queer et les personnes transgenres, en leur fournissant des connaissances sur leurs droits humains, leur permettant de faire valoir leurs droits en cas d'abus. De plus, nous nous concentrons sur le renforcement des capacités des décideurs, y compris les législateurs, les agents de sécurité, les prestataires de soins de santé et autres parties prenantes, pour qu'ils remplissent leurs obligations en matière de droits humains, comme stipulé par les instruments régionaux et internationaux de droits humains ratifiés par la RDC.
Dans le cadre de ces efforts, nous soutenons actuellement une équipe d'ambassadeurs de la jeunesse de l'Université de Goma pour lutter contre le harcèlement sexuel dans l'environnement universitaire. Cette initiative vise à doter les jeunes femmes des compétences nécessaires pour identifier et combattre le harcèlement sexuel, établir des mécanismes pour que les survivants puissent signaler les incidents et créer des espaces d'échange et de soutien psychologique.
De plus, nous offrons un soutien aux prestataires de soins de santé grâce à des formations de Clarification des Valeurs et Transformation des Attitudes (VCAT). Ces sessions facilitent les discussions sur les conflits de pensée concernant les croyances culturelles et religieuses par rapport aux responsabilités professionnelles. Cette approche s'est avérée efficace pour transformer les attitudes des prestataires de soins de santé envers des questions sensibles telles que l'avortement, l'orientation sexuelle et l'identité de genre, améliorant ainsi la fourniture de services accueillants et sans stigmatisation.